Le vignoble de Bourgogne
Le plus ancien document sur l’existence de la vigne bourguignonne date de 312 après JC. C’est en effet pendant la paix romaine que les coteaux de Dijon à Santenay se couvrent de vigne. Comme bien d’autres, le vignoble fut détruit lors des invasions barbares, avant d‘être replanté par les Burgondes à la fin du IVe siècle. C’est avec la fondation de plusieurs abbayes, au Moyen-Âge, dont les plus importantes furent Cluny et Cîteaux, que la viticulture bourguignonne a pris son essor. Si les moines se révélèrent d’excellents vignerons, les évêques et les Ducs de Bourgogne jouèrent de leur côté le rôle d’ambassadeurs auprès des rois de France. Le vin de Bourgogne ne cesse de figurer sur les tables royales et princières.
Jusqu’à la Révolution, la plus grande partie du vignoble était la propriété des ordres religieux. A partir de 1789 les possessions de l’Eglise sont saisies et vendues, et les immenses domaines morcelés en un grand nombre de petites parcelles. La Bourgogne est encore aujourd’hui la plus fragmentée des régions vinicoles françaises. La propriété moyenne n’y dépasse pas les 6 hectares. Cette fragmentation explique son caractère imprévisible. Chaque nouvelle récolte est une découverte.